Newsletter du 02 juin 2022

Inspirations

Gouvernance verticale et gouvernance horizontale

Quel est le meilleur système de gouvernance ? est ce le système vertical en forme de pyramide ou horizontal en forme de cercle ? Encore une fois nous nous arrêtons à la forme extérieure au lieu d’en sonder le fond …

Que veut dire en sonder le fond ?

Ce serait par exemple , « nous souhaitons une gouvernance qui permet d’échanger de façon harmonieuse pour prendre les meilleures décisions du prochain pas vers la croissance de notre projet commun, quelles en seraient les caractéristiques vu nos spécificités , nos expériences passées , nos envies et nos besoins particuliers ? » 

ou encore : 

« nous souhaitons une gouvernance qui permettent à chacun d’être le plus autonome possible dans ses actions au service de notre projet commun, quelles pourraient en être les caractéristiques ? » 

 
La forme pyramidale ou horizontale de la gouvernance importe peu si son expression dans le vécu réel du collectif est dysfonctionnelle.

 

L’aspect dysfonctionnel que l’on trouve le plus couramment dans la gouvernance dite pyramidale est sa propension à segmenter , à diviser et à soumettre à une sorte de servitude forcée certains des participants, de telle sorte que les bénéfices récoltés par la mise en œuvre du projet commun, finalement, ne servent qu’à une petite minorité .

De même, dans la gouvernance dite horizontale, souvent construite en réaction à la pyramidale, l’idée principale est que les décisions soient issues d’un consensus .

L’aspect dysfonctionnel le plus courant, vu qu’il est très difficile justement de faire consensus, est que les échanges entre les participants deviennent nombreux , tellement nombreux qu’ils font quelquefois perdre l’énergie pour poser le prochain pas nécessaire au développement du projet.

 

 

Introduire plus d’horizontalité (plus d’échanges et de coopération authentique) dans la gouvernance dite verticale pour qu’elle s’équilibre et plus de verticalité (plus de confiance dans le pouvoir de décision des participants sans pour autant chercher le consensus à tout prix) dans la gouvernance dite horizontale. 

Chaque gouvernance se doit d’être différente, adaptée au collectif qu’elle sert , la gouvernance est un outil mais un outil vivant , un outil en mouvement car il s’affine au gré de l’évolution du groupe. Les tensions qui naissent au sein du groupe sont autant d’indicateurs qui vont lui permettre de remettre les choses à plat pour envisager le prochain mouvement, différent du précédent. 

Bien entendu , il faut bien partir de quelque chose , poser des bases de fonctionnement à la construction commune. 

Chacun a dans sa propre expérience des exemples de gouvernance , ce qu’il a aimé , ce qu’il n’a pas aimé et c’est à partir de ce matériel donc grâce au travail de mise en commun collectif autour du “projet gouvernance”, inclus dans le projet collectif global, que la gouvernance rêvée se construit. 

On s’inspire des expériences de chacun, on se documente, on se forme sur tel ou tel aspect particulier de gouvernance puis on partage pour en tirer le nectar nécessaire à la construction d’une gouvernance commune. Ensuite, c’est l’expérience et surtout ce que l’on a tiré de son vécu qui sont porteurs de sens pour poser le prochain pas.